Ce matin, la fraîcheur et sans doute un peu le décalage horaire m’a réveillé à 4h dans la Hacienda Pinsaqui. Le feu s’est éteint pendant la nuit. La pièce, très grande et sans double-vitrage sur la large baie vitrée quadrillée, prend des proportions bizarres dans la pénombre. Sans montre, je ne savais pas l’heure. Hésitante entre me lever pour refaire le feu et me rendormir sous la couette, pourvue d’une bouillotte qui reste encore tiède, je m’habitue à ce délicieux silence qu’on ne connaît plus beaucoup dans nos vies citadines. Et puis je me décide de me lever, de peur d’être en retard. J’ouvre le vieux crochet de cette porte en bois. Le couloir est tout noir, pas une âme qui vive. J’ai allumé le feu dans la cheminée. Une odeur agréable d’eucalyptus s’est répandue dans la pièce. Le feu danse avec mille étincelles, grognant avec ses petits bruits typiques d’un bois qui n’est pas tout à fait encore sec. Il n’y a toujours personne dehors, je me suis mise sur mon portable, comme par miracle le WI-FI marche. Dans cette maison vieille de 400 ans remplie de portraits d’ancêtres et de bibelots, cela semble irréaliste. Puis la lumière du jour pointe gentiment à 6 heures du matin. Toute la vieille maison se réveille. Petit-déjeuner avec miel et confiture faits dans la propriété (certains font également les fromages, d’autres ont des potagers) dans une superbe salle, comme beaucoup d’autres qu’on rencontrera d’ici et là sur le trajet. La balade dans le jardin est un pur plaisir : allées bordées d’eucalyptus centenaires, multitude de fleurs de toutes les couleurs toutes plus belles les unes plus belles que les autres, paons en liberté… Mais c’est déjà le moment du départ !
… la suite au prochain épisode !
CARNET DE VOYAGE
Quito serait la sereine capitale et Guayaquil la business woman trépidante, un peu comme Hanoi et Saigon.
Quelles sont les saisons ici ? Question demeurant quasi-sans réponse de la part de mon accompagnateur, un quiteno. Et la réponse est trouvée (avec des tas de connaissance sur le soleil appris à l’école et devenus des bribes au fil du temps) lors de cette visite de Inti nan, le chemin du soleil, ou la ligne de l’équateur. Son musée d’un kitch enfantin est finalement très intéressant, grâce à la présence des guides spécialisés formés pour l’endroit suite…